Bibliographie


lettrine
arceline Desbordes-Valmore (1786-1859), poète, auteur notamment de Élégies, Marie et Romances, en 1819, ou Les Pleurs, en 1833, auteur de nouvelles aussi, comme Les veillées des Antilles, par exemple, en 1821, auteur de deux romans, dont L'atelier d'un peintre, en 1833, Marceline Desbordes-Valmore a aussi beaucoup écrit à ses proches, à ses amis, tout au long de ces années qui vont de 1810, environ, à peu avant son décès, en 1859.

Les lettres autographes ↑

La plupart des lettres de Marceline Desbordes-Valmore se trouvent à la Bibliothèque de Douai ; elles proviennent du legs d'Hippolyte Valmore, mais également des collections de MM. Favreuil, Montesquiou, Baude, Ambrière... Quelques lettres se trouvent également à la Bibliothèque d'Avignon (collection de M. Mariéton), aux Archives départementales de la GirondeJe ne m'y suis pas encore rendu. Le catalogue mentionne 81 lettres de MDV à Jean-Baptiste Gergerès. Sous toute réserve, il se pourrait que certaines de ces lettres ne se retrouvent pas en copie à Douai., à Bordeaux, à la Bibliothèque Nationale, à celle de l'Institut (collection de Lovenjoul) ; d'autres se trouvent éparses, généralement une par une, dans un certain nombre de bibliothèques.

D'autre part, Hippolyte Valmore a légué également, toujours à la Bibliothèque de Douai, des volumes de copies de lettres, copies réalisées par ses soins, copies d'originaux qui se retrouvent à Douai, ou qui ne se retrouvent pas, ce qui veut dire que la copie tient lieu de l'original dans certains cas (par exemple pour ses amis Lepeytre et Gergerès). Il a recopié également certaines lettres reçues par MDV (dont les originaux ne se retrouvent d'ailleurs pas à Douai), qui ne permettraient de reconstituer qu'un embryon de correspondance croisée (à l'exception, peut-être, des lettres, originales, de Ondine Valmore,) mais copies qui peuvent être intéressantes en terme de documentation.

M. Pierre-Jacques Lamblin, conservateur de la bibliothèque de Douai jusqu'en 2011, à établi un catalogue complet de tous les documents de Douai en relation avec Marceline Desbordes-Valmore : Lamblin, Pierre-Jacques. Catalogue du fonds Desbordes-Valmore, Bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore. Valmore 1 ou Valmore 2. État en août 2011. Je me suis bien entendu servi de ce catalogue pour établir la liste des lettres comme celle aussi des destinataires.

D'autres lettres se trouvent vraisemblablement encore dans des collections privées, et sont de temps en temps l'objet d'une vente.

Les livres ↑

Même s'il n'existe pas à ce jour de correspondance générale de Marceline Desbordes-Valmore, de nombreuses lettres ont tout de même été éditées, des années 1870 à aujourd'hui, notamment dans ces principaux ouvrages, présentés ici dans l'ordre chronologique de leur publication :

- Charles-Augustin Sainte-Beuve, Madame Desbordes-Valmore, sa vie et sa correspondance. Paris : Michel Lévy, 1870.

Hippolyte Valmore lui avait remis des lettres de Marceline Desbordes-Valmore, dont il a extrait de larges fragments, qu'il a entrecoupés de son propre texte servant de guide.

- Correspondance intime de Marceline Desbordes-Valmore, publiée par Benjamin Rivière, Paris : Alphonse Lemerre, 1896, 2 vol.

Réalisé par le bibliothécaire de la ville de Douai de l'époque, c'est une sélection de lettres, parfois tronquées, mais ce livre reste intéressant car l'on trouve déjà un assez large éventail de ses destinataires dont son mari (Prosper), son fils (Hippolyte), son frère (Félix), sa fille (Ondine) et ses amies Mélanie Waldor, Mlle Mars, Pauline Duchambge entre autres.

- Arthur Pougin, La jeunesse de Madame Desbordes-Valmore, d’après des documents nouveaux, suivies de lettres inédites de Marceline Desbordes-Valmore, Paris : Calmann-Lévy, 1898.

Il s'agit là encore d'une sélection de lettres. Contrairement à l'édition de Benjamin Rivière, elles sont annotées, un peu. L'éventail des destinataires des lettres est un peu élargi à Adèle Desloges, une amie de Douai, ou à François-Vincent Raspail, entre autres exemples.

- Frédéric Lolliée, « Mme Desbordes-Valmore par sa correspondance », Revue encyclopédique, 18 juin 1898.

- Frédéric Lolliée, Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore, Paris : Librairie Ch. Delagrave, [S.d.]

- Charles de Spœlberch de Lovenjoul, Sainte-Beuve inconnu, Paris : Librairie Plon, 1901 (de la page 187 à 244.)

Lettres à Sainte-Beuve extraites de la collection de Lovenjoul, aujourd'hui à la bibliothèque de l'Institut.

- Camille Latreille, M. Roustan, « Le romantisme à Lyon. II Desbordes-Valmore à Lyon », Revue d’histoire de Lyon, Tome premier, 1902, fascicule IV, juillet-août, p. 265.

Lettres à François-Zénon Collombet, érudit, résidant à Lyon, ami avec Sainte-Beuve.

- Léon Séché, « La jeunesse d’Ondine », Les annales romantiques, sixième année, tome VI, 1909. Slatkine reprints, Genève, 1967, pp. 280-289.

Lettres à Léonie d'Erville, dans le pensionnat de laquelle, à Lyon, Ondine Valmore suivit ses études.

- Marceline Desbordes-Valmore, Lettres inédites (1812-1857), recueillies et annotées par son fils Hippolyte Valmore, Préface d'Auguste Boyer d’Agen (notes d’Arthur Pougin), Paris : Société des éditions Louis Michaud, 1911.

Transcriptions à partir des copies d'Hippolyte Valmore. C'est un livre intéressant car, contrairement aux précédentes sélections de Benjamin Rivière ou d'Arthur Pougin, il propose deux ensembles complets de lettres (ou quasiment toutes les lettres sauf erreur) : celles envoyées à Jean-Baptiste Gergerès, son ami de Bordeaux, et celles envoyées à Frédéric Lepeytre, son ami de Marseille, des années 1820 aux années 1850 ; sont adjointes des lettres, pas toutes, notamment à Hippolyte Valmore, à Ondine Valmore, à Juliette Récamier, à Camille Derains.

- Stefan Zweig, Marceline Desbordes-Valmore, Le Livre de Poche ; Édition de 2020 présentée et établie par Olivier Philipponnat ; traduit de l’allemand par Alzir Hella. [Première édition : 1920 ; première traduction française : 1928.]

- Jules Marsan, « Quelques lettres de Marceline Desbordes-Valmore », Bohème romantique, Aux Éditions des Cahiers libres, achevé d’imprimer : 29/03/1929 (de la page 141 à 166.) – reprise du texte paru dans le Mercure de France du 15 avril 1921.

Lettres à Gervais Charpentier, l'un de ses éditeurs, publiées parfois en extraits seulement. Le 16 avril 2014, a été vendu, chez Artcurial, un lot de 54 lettres de Marceline Desbordes-Valmore à cet éditeur, ce pour la somme de 24700 euros, et dont probablement les quelques lettres publiées par Jules Marsan.

- Auguste Boyer d’Agen, « Marceline et Pauline Duchambge », La nouvelle revue du 1er juin 1921, pp. 200-214.

- Marceline Desbordes-Valmore et ses amis Lyonnais, d’après une série de lettres inédites, recueillies par Paul Mariéton et annotées par Eugène Vial, Paris : La connaissance, 1923, Collection « Les textes », n°5.

Extraits de lettres se trouvant aujourd'hui à la bibliothèque municipale d'Avignon (Paul Mariéton a légué sa collection à cette bibliothèque) et adressées, notamment et surtout, à Léon Boitel et Caroline Branchu (celle-ci, d'ailleurs, à Orléans, à Paris, ne comptait pas parmi ses « amis lyonnais », ce qui fait un titre un peu trompeur).

- Lettres de Marceline Desbordes-Valmore à Prosper Valmore, Préface et notes d'Auguste Boyer d’Agen, Paris : La Sirène, 2 vol., 1924.

Francis Ambrière, qui a corrigé entièrement cet ouvrage (BM Douai, ms. Ambrière 1849), note que cette édition  souffre d’erreurs de lecture et d’omissions . Cette édition (qui ne contient quasiment aucune note explicatives, par exemple d'un autre manque), a le mérite d'exister cependant, car elle contient l'ensemble des lettres envoyées par Marceline Desbordes-Valmore à son mari (de 1817 à 1852) ; et, comme le titre ne l'indique pas cette édition comprend également la quasi totalité, sinon toutes les lettres, de Marceline Desbordes-Valmore à son amie Pauline Duchambge.

- Louis Boulenger, Marceline Desbordes-Valmore, sa vie et son secret, Paris : Librairie Plon, 1926.

- Auguste Boyer d'Agen, « Correspondance romantique – Sophie Gay à Marceline Desbordes-Valmore », La revue de France, 15 avril 1827.

- « Pour le centenaire des romantiques — Lettres de Mademoiselle Mars et de Marceline Desbordes-Valmore », présentées par Auguste Boyer d’Agen, Revue de France, novembre-décembre 1927, p.675 à p. 698.

- Jacques Patin, « Visites et promenades : une correspondance inédite de Marceline Desbordes-Valmore », in Figaro, mai 1930 (paru sur plusieurs jours).

Lettres à Caroline Olivier.

- André Mabille de Poncheville, « Marceline et Douai », in Marceline Desbordes-Valmore et son pays natal, Poésies, Lettres et Documents inédits, Paris : Librairie Fontaine, Achevé d’imprimer : 29 décembre 1837.

- Giacomo Cavallucci, Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, Paris : Margraf, 1938 et 1942, 2 vol. (Volume I - Poésie  Volume II - Prose et correspondance).

Premier recensement complet, au tome II, de la correspondance de Marceline Desbordes-Valmore (lettres se trouvant à la bibliothèque de Douai, comme dans certaines collections, telles les collections de Favreuil, abondamment citée, et Charavay), on trouve également, quelquefois, des extraits de lettres.

- Jean Lacassagne, « Marceline Desbordes-Valmore et ses médecins, d’après des lettres inédites », Extrait des « Albums du Crocodile », 1952.

On trouvera notamment plusieurs lettres de Hyacinthe (Ondine) Valmore.

- Marceline Desbordes-Valmore : 1786-1859 : exposition organisée pour le centenaire de sa mort, (du 22 décembre 1959 au 5 mars 1960), Réalisée par Roger Pierrot et Marie Cordroc’h, Paris : Bibliothèque nationale, 1959. 57 p ; Préface par Julien Cain.

Liste des objets ayant été présentés à cette exposition, entre autre des lettres dont certains extraits sont parfois, peu souvent, cités.

- Vingt deux lettres de Marceline Desbordes-Valmore, Les éditions de l'arbre, 1986.

- Francis Ambrière, Le siècle des Valmore, Marceline Desbordes-Valmore et les siens, Paris : Éditions du seuil, mai 1987. Tome 1. 1786-1840. Tome 2. 1840-1892.

C'est évidemment un livre très intéressant non seulement sur Marceline Desbordes-Valmore, mais aussi sur son époque même. On a dit que M. Ambrière avait mis à peu près trente ans pour rassembler tous les papiers qui ont concouru à la publication de ce livre, mais le fait est en réalité qu'il a écrit deux autres livres en plus de celui-ci : l'un sur les parcours parallèles, mais distincts, des deux actrices Mademoiselle Mars et Marie Dorval, et l'autre sur l'acteur Talma. Évidemment de la correspondance de Marceline Desbordes-Valmore est citée ici, d'autant plus que nous savons que M. Ambrière avait lui-même une collection de ses lettres, que l'on retrouve aujourd'hui à la bibliothèque de Douai (en totalité ?).

- Anne Plantagenêt, Seule au rendez-vous, Paris : Robert Laffont, 2005.

Anne Plantagenêt - Seule au rendez-vous - Roman.

Roman qui retrace la vie de Marceline Desbordes-Valmore, et fondé sur une idée romanesque de départ assez intéressante : devant les milliers de papiers que représente cette correspondance, quelques mètres linéaires d'archives, cette écrivain en a encore rajouté un petit peu, en inventant une correspondance entre Marceline Desbordes-Valmore et Hyacinthe de Latouche (une correspondance a existé entre eux, mais ils l'ont détruite d'un commun accord en 1839, date à partir de laquelle ils ne se reverront plus), et ce pour pouvoir notamment et surtout dire leur histoire d'amour

- Marceline Desbordes-Valmore, Louis Aragon, Les yeux pleins d'églises, le voyage d'Italie, Paris : La Bibliothèque, collection L’Écrivain Voyageur, 17 avril 2010.

Je n'ai pas vu cet ouvrage, mais j'imagine que la correspondance y est très certainement sollicité, dans la mesure même où elle est, à ma connaissance, l'un des seuls témoins de ce voyage et séjour en Italie, à Milan, de Marceline Desbordes-Valmore, au cours de l'année 1838.

- Lucie Desbordes, Le carnet de Marceline Desbordes-Valmore, Paris : Editions Bartillat, 2016.

Lucie Desbordes - Le carnet de Marceline Desbordes-Valmore - Roman.

Carnet, journal intime fictif que Marceline Desbordes-Valmore aurait écrit tout au long de sa vie et qui, à quelques jours de son décès, en 1859, en fait don à l'une de ses cousines, Constance Desbordes, à laquelle elle écrit une lettre, fictive elle aussi, placée ici en préambule. Un livre écrit « à la manière de », un pastiche tout à fait réussi et intéressant. L'esprit comme la majorité des événements et des sentiments constituant la vie de Marceline Desbordes-Valmore s'y retrouvent, tout particulièrement son histoire d'amour secrète, brève, mais à laquelle elle n'aurait cessé de rêver tout au long de sa vie, avec H. de Latouche. En ce qui concerne précisément la correspondance, on en retrouve de nombreux fragments, mais souvent légèrement transformés, modifiés, des variantes en somme qui créent la réalité un peu autre et qui sont peut-être l'un des aspects proprement romanesques de ce livre.

- Dans les correspondances d'écrivains, ayant été en contact avec Marceline Desbordes-Valmore, on trouvera leurs lettres à elle envoyées :

- Marie d'Agoult : par Charles F. Dupêchez, Paris : Honoré Champion, 2003.

- Balzac : par Roger Pierrot et Hervé Yon (celui-ci qui a probablement revu une édition ancienne des années 1960), Paris : Nrf, Gallimard, 2006.

- Jules Michelet : par Louis Le Guillou, Paris : Honoré Champion, 1996.

- Charles-Augustin Sainte-Beuve : par Jean Bonnerot, dans les années 1930 et 1940, édition complétée d'un nouveau volume par Alain Bonnerot, son fils, dans une édition de 2006.