
Théophile-François-Marcel Bra
(1793 à Douai où il est mort en 1863)
Sculpteur, statuaire. Cousin issu de germain de MDV.


é dans une famille d'artisans sculpteurs, il est l'élève de son père et de son grand-père, à Douai, puis, à Paris, celui de Bridan et de Stouf. Il remporte le second prix de Rome en 1818, et gagne assez rapidement sa vie comme artiste académique reconnu, certains, Balzac notamment, voyant même en lui l'un des artistes les plus doués de sa génération. Intellectualisant son métier, il va considérer la statuaire comme devant être monumentale et publique, représentative de la société, de son histoire, de ses croyances. C'est ainsi qu'il répondra surtout à des commandes publiques : le duc de Berry ou La défense de la ville (pour la ville de Lille), Le régent, le maréchal Mortier (pour Versailles) et qu'il va travailler pour un certain nombre de chantiers publics : La Madeleine, le Sénat, le Louvre (dans la cour carrée). Il réalisera par ailleurs des statues, bustes, de personnages renommés tels que Charles X, le duc d’Angoulême, Benjamin Constant, Broussais...
Plus proche des intellectuels que des artistes sculpteurs, il va écrire lui-même, notamment diverses notes (restées inédites jusqu'à sa mort) accompagnées de dessins, taches ou tracés géométriques censés représentés des notions, vraisemblable ou invraisemblable expression d'expériences à caractère mystique, transmises aussi dans son seul livre, L'évangile rouge.
Beaucoup de ses œuvres ont, semble-t-il, été détruites ; on peut en voir cependant au Musée de Douai (des statues qu'il a lui-même léguées,) et à Paris (par exemple à Saint-Louis-en-l'île), ou à Versailles.


Évoqué par son oncle, Constant Desbordes, dans le courant des années 1820, comme quelqu'un à connaitre, c'est par Balzac que Marceline Desbordes-Valmore le rencontrera au début des années 1830, la correspondance nous apprenant d'ailleurs que leurs rapports deviennent assez vite compliqués, avec l'évocation notamment de la rugosité de son caractère à lui et même de son délire, à tel point qu'elle va très vite chercher à l'éviter à tout prix.
Lettres de MDV à Théophile-François-Marcel Bra.
- 10 septembre 1825 (Autographe)
- 25 mars [1834]
- [Vers 8 septembre 1835 ?]
- 6 mars 1838 (Autographe)
- 23 octobre [1838] (Autographe)
- 18 mai 1843 (Autographe)