Des représentations de MDV


Constant Desbordes (1761-1828) - Marceline Desbordes-Valmore. Hilaire Ledru (1869 - 1840) ? - Portrait de Marceline Desbordes-Valmore - Musée de Douai

Lettrine M

arceline Desbordes-Valmore a été représentée à de nombreuses reprises tout au long de sa vie (le site internet de La Société des Études Marceline Desbordes-Valmore en présente un grand nombre d'illustrations), notamment par les peintres et sculpteurs suivants :

- La bibliothèque de Douai conserve la photographie d'un tableau de Corbet, portrait de Marceline Desbordes, daté de 1806. Il s'agirait d’Édouard Corbet, peintre miniaturiste, né à Douai en 1772, mort à Paris en 1825, et ami avec Constant Desbordes.

- Constant DesbordesConstant Desbordes (1861, à Douai - 1828, à Paris.), l'oncle de Marceline Valmore, l'a représentée, à plusieurs reprises (le site de la SEMDV propose, dans un article intitulé Une pause ou une pose ?, écrit par Anne Labourdette, une lecture d'un de ces portraits.) Il réalisera également d'autres portraits des gens de son entourage, dont son frère, le père de Marceline Valmore, un tableau pour lequel il obtiendra une médaille d'or d'encouragement.

- Hilaire LedruHilaire Ledru (1769, à Oppy - 1840, à Paris) l'aurait lui aussi représenté, alors qu'elle est encore apparemment très jeune. Ce tableau, conservé au Musée de Douai, poserait en réalité beaucoup de questions : voir à ce sujet deux articles, l'un de Pierre-Jacques Lamblin, dans la revue de l'association SEMDV, Est-ce bien Hilaire Ledru qui l’a peinte et est-ce bien elle ?, l'autre de Anne Labourdette, L'affaire du portrait. Ce que nous savons par la correspondance, c'est qu'Hilaire Ledru l'a dessinée en 1840, donc peu de temps avant sa mort à lui, un dessin destiné à une exposition qui se tenait peu après à Douai ou dans sa région (ce dessin aura vraisemblablement disparu.)

- On voit aussi, probablement des années 1820, une gravure d'Auguste DelvauxAuguste Delvaux (1786-1836). d'après Achille DevériaAchille Devéria (1800-1857)..

Michel-Martin Drolling (1789-1851) - Marceline Desbordes-Valmore.

- Charles-Émile Callande de ChampmartinCharles-Émile Champmartin (1797-1883) a peint son portrait (on ne localise pas le tableau), probablement au début des années 1820, Marceline Valmore semblant avoir a peu près 35 ans.

- Michel-Martin DrollingMichel-Martin Drolling (1789 - 1851), quant à lui, a peint son portrait (voir ci-contre), en 1822, dit-on, peut-être avant, car il y aurait un doute sur la date de composition du tableau, c'est ainsi que je trouve aussi 1810. Je ne saurai dire s'il est conservé au Musée de Douai, puisque je ne l'ai pas vu exposé lors de ma visite à ce musée.

- On trouve également une lithographie réalisée en 1823 par Antoine-Fulcrand CarrièreAntoine-Fulcrand Carrière (1804 - 1856), mais je ne sais pas d'après quel dessin ou tableau, de quel peintre ou dessinateur. Cette lithographie est assez célèbre pourtant ; Marceline Desbordes y est représentée en buste la tête tournée de trois quarts vers la gauche, tenant par ailleurs en main droite un instrument de musique qui serait peut-être un type de guitare.

Francisco de Goya - Portrait présumé de Marceline Desbordes-Valmore - Tableau non localisé.
- En ce qui concerne Francisco GoyaFrancisco de Goya (1746, à Fuendetodos - 1828, à Bordeaux), la bibliothèque de Douai conserve la photographie d'un tableau (on la trouve aussi au département des arts et spectacles, à la Bn) dont on a perdu la trace, tableau peint par Goya dans les années 1825, quand il était à Bordeaux, et qui représenterait peut-être Marceline Desbordes-Valmore qui, elle aussi, était à Bordeaux à ce moment-là. Un texte de théâtre de Michel Suffran, un chemin jusqu'à toi, imagine leur rencontre.

- Pierre RevoilPierre Revoil (1776, à Lyon - 1842, à Paris) l'a dessinée, lui aussi : de Lyon, encore assez connu aujourd'hui, Pierre Revoil est un des principaux représentant des peintres qui ont illustré, jusque vers les années 1825, un moyen-âge, chevaleresque ou proche de l'anecdote ou même, dans certains cas, des contes de fées, ce que d'aucuns ont appelé, par la suite, et par dérision, les peintres troubadours, on sait aussi de lui qu'il était collectionneur, et par ailleurs peut-être parent avec Louise Colet (son frère ?) Ce dessin peut se voir au Louvre.

- Pierre-Jean David, dit David d'AngersDavid d'Angers (1788, à Angers - 1856), quant à lui, a sculpté un médaillon, en 1832. On apprend dans une lettre de lui à Marceline Valmore, en mars 1833, qu'il envisageait de sculpter un buste, mais il n'a jamais été réalisé. Le médaillon se voit notamment, grandeur nature, sur la tombe de Marceline Desbordes au cimetière Montmartre.

- Eustache-Hyacinthe LangloisEustache-Hyacinthe Langlois (1777, à Pont-de-l'Arche - 1837, à Rouen), en ce qui le concerne, l'a dessinée, dans les années 1830 : de Rouen, dessinateur, graveur, enseignant de dessin, historien de l'art médiéval, particulièrement normand, on sait aussi qu'il était ami avec la famille Flaubert. Par ailleurs, il apparaît qu'il a réalisé des gravures de fleurs d'après Pierre-Joseph Redouté.

Théophile-François-Marcel Bra (1797-1863) - Marceline Desbordes-Valmore.

- L'un des amis de M. Langlois, en tout cas ils appartenaient tous deux à la Société d'émulation de Rouen, M. Beaunis, lithographe, l'a aussi dessiné, en 1833, mais nous n'en n'aurions pas trace.

- M. Baugé l'a dessinée, en 1833. Tout comme M. Beaunis précédemment, et comme c'est la même époque, ce dessinateur appartenait-il au cercle de la société d'émulation de Rouen ? Tout ce que l'on peut dire c'est qu'une certaine Amélie Baugé, peintre, est active, un peu après, dans les années 1840, dans des copies de tableaux religieux de grands maîtres.

- Théophile-François-Marcel BraThéophile-François-Marcel Bra (1797, à Douai - 1863), cousin à elle, a réalisé un demi-buste sculpté la représentant (voir ci-contre), en 1833.

- Eugénie Tripier-LefrancEugénie Tripier-Lefranc (1805 - 1872). a réalisé un portrait qui a figuré en 1834, au Salon, portrait aujourd'hui disparu ; c'est de ce tableau que Balzac parlerait dans la lettre qu'il envoie à Marceline Valmore au mois d'avril 1834 :  (...) nous sommes du même pays, Madame, du pays des larmes et de la misère (...), je me rapproche de vous par le sentiment avec lequel je vous admire, et qui m’a fait rester une heure de dix minutes devant votre portrait au Salon. 

George Sand - Marceline Desbordes-Valmore - Musée de la Vie Romantique.

- Est-ce dans le courant des années 1830 que George SandGeorge Sand (1804 à Paris - 1876 à Nohant-Vic) dessina, elle aussi, un portrait en pied (voir ci-contre), une évocation stylisée plus qu'un réel portrait d'ailleurs, de Marceline Desbordes-Valmore ? Il est intéressant en tout cas de remarquer qu'il n'apparaît pas, dans la correspondance de MDV du moins, qu'elles se soient jamais un jour rencontrés, et il n'y aurait eu entre elles deux qu'un simple échange de lettres en 1835. Leurs deux enfants cependant, Maurice Sand et Hippolyte Valmore, se connaissent, comme étudiant tous deux dans l'atelier de Delacroix au début des années 1840.

- M. Robillard, peintre miniaturiste, l'a dessiné, vraisemblablement dans les années 1830. On trouve ce dessin reproduit dans un numéro de L'Illustration, du 2 août 1859, accompagnant un texte-hommage après son décès, en juillet. Peu de choses à propos de ce M. Robillard.

- Carle ElshoechtCarle Elschoect (1797, à Bergues - 1856, à Paris) sculpta, lui aussi, un médaillon, en 1843, et que l'on voit au musée de Douai.

Mélingue - Marceline Valmore.

- Il se pourrait qu'Etienne-Marin MélingueEtienne-Marin Mélingue (1807 ou 08 - 1875) (acteur, mais par ailleurs aussi sculpteur) ait sculpté une statue ou une statuette, peut-être, mais on n'en a pas la trace. Un catalogue de 1855, énumérant les objets se trouvant au Musée de Rouen, signale un médaillon réalisé par Marie Mélingue (voir ci-contre), et représentant Marceline Valmore (ce dit médaillon est, je crois, signalé, sans que j'en soit tout à fait certain, à la bibliothèque de Douai, comme étant l’œuvre de son mari Etienne-Marin).

- NadarGaspard-Félix Tournachon, dit Nadar (1820, à Paris - 1910, à Paris), de son côté, a fait une photo, en 1854 (époque où il venait d'ouvrir son propre atelier) ; il l'a, d'autre part, représentée, dessinée, parmi près de trois cents autres écrivains dans  Panthéon Nadar , en 1859, même s'il est vrai qu'on la reconnait peu ; et enfin il a fait une photo à sa mort, également en 1859.